Courses au large et environnement

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Thibaut Vauchel-Camus, président de la classe Ocean Fifty, souhaite que la voile soit un sport le plus "propre" et le plus responsable possible.

Des engagements forts pour l’environnement

La prise de conscience sur l’impact environnemental des courses au large est-elle récente ?
Depuis longtemps, les marins sont sensibles à l’environnement, à la protection des océans… Mais il y a eu une vraie prise de conscience liée à l’évolution de notre sport. Pour gagner en performances, des innovations technologiques sont nées : on est passé du verre au carbone, les foils ont fait leur apparition…
Du coup, de nouveaux bateaux ont été construits, ont été testés, ont eu des avaries et de nouvelles constructions ont été nécessaires. Tout ça a un impact sur notre environnement ! C’est pareil avec les gréements : ils ne sont plus faits que de textile, mais ont une durée de vie très courte.

Comment vivez-vous cette dichotomie entre l’image de la voile et la réalité ?
C’est sûr que la voile a une image de sport propre parce qu’on avance avec la force du vent. Mais il y a aussi une autre réalité… Il faut désormais être capables de quantifier les impacts environnementaux de notre sport et de proposer des solutions sans altérer la performance.

Quelles mesures la classe Ocean fifty prend-t-elle ?
Nous nous sommes imposés quelques règles pour réduire la création de produits et donc de déchets. Ainsi, la classe a fixé un nombre maximum d’Ocean fifty : 12 ! Autre règle : chaque voile doit avoir une durée de vie de deux ans minimum et de trois ans pour la grand-voile. Très tôt, enfin, la classe a souhaité limiter l’utilisation de carbone dans la construction de nos voiliers. Et lors des courses, on s’efforce de mutualiser les moyens logistiques entre les équipes.

D’autres mesures sont prises au-delà la construction ou de l’équipement ?
Après la Route du Rhum 2018, nous avons été les premiers à nous imposer de ne plus transporter – sauf cas de force majeure – nos voiliers par cargo. Pour la Route des Terre-Neuvas, par exemple, les Ocean fifty seront convoyés vers Saint-Pierre-et-Miquelon. Et une partie des équipages, d’ailleurs, sera la même que durant la course afin de restreindre les déplacements en avion.

Deux jours de course dans la baie 

Après la traversée de l’Atlantique Nord, les équipages se livreront à une course inshore, c’est-à-dire dans la baie, pour remporter le Grand Prix Baie de Saint-Brieuc. Deux manches sont prévues le samedi 24 et le dimanche 25 août, de 12 h à 17 h. Les conditions de mer et de météo pourront néanmoins nécessiter des ajustements.

Sorties en vedettes

Si les bateaux seront visibles des pointes, des balades en vedettes avec un commentateur à bord permettront d’approcher les Ocean Fifty en mer. Les départs sont prévus le samedi et le dimanche, à 13 h, 14 h, 15 h et 16 h.
Tarifs : de 7 à 9 €, gratuit pour les moins de 3 ans.
Les billets sont à réserver à l’accueil du village ou en ligne.