Ameublement du Totem: favoriser le réemploi

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Au Totem, dans l'ex-bâtiment de la Caf, le réemploi est de mise pour aménager l'espace.

L’ameublement du Totem expérimental, rue de la Gare (Saint-Brieuc), a été réalisé avec des meubles et des objets de récupération. « Au départ, cette idée laissait sceptique, se souvient Mélodie Plantureux, chargée de mission responsable du projet Totem. Les gens craignait que cela fasse capharnaüm, pas net… Au final, tout le monde s’y sent bien. »

Face à ce succès, le "concept" est repris pour le futur Totem, boulevard Clemenceau. « L’objectif est de favoriser le réemploi aux premiers étages: dans l’auditorium, le bar-restaurant, les espaces de coworking et de formation », assure Mélodie Plantureux. Un projet qui touche 3 000m².

Dès le début du chantier, une dépose sélective des matériaux a été effectuée. « Pour cela, nous avons notamment travaillé avec Adaléa (association d’insertion) qui a ainsi pu développer de nouvelles compétences. »

Des cloisons ont été conservées pour être réutilisées sur place. Les dalles de l’ancienne terrasse du 8e étage ont été récupérées afin de structurer le futur théâtre de verdure. Autre exemple : les poignées de portes seront transformées en patères…

Pour aller plus loin et acquérir des meubles de seconde main et/ou à base de matériaux réemployés, il a fallu que l’Agglomération innove et passe par un type de marché atypique : le système d’acquisition dynamique. « Avec ma collègue en charge du projet Territoire économe en ressources, on s’est vite rendu compte que les entreprises spécialisées dans le réemploi ne pourraient pas s’engager sur de grosses quantités. Nous avons donc opté pour une solution qui leur permet de se positionner au cours des quatre années du marché sur sept catégories: les meubles en bois et métal, les luminaires, les meubles avec assises en tissu... » Ainsi, l’Agglomération a déjà formulé des demandes pour des commandes de bureaux fabriqués avec les portes de l’ex-Caf, de fauteuils de bureaux et de meubles casiers.

Pour mener ce projet, Mélodie Plantureux est épaulée par un designer d’intérieur. « Il m’aide à définir les besoins en fonction des espaces et à imaginer des meubles selon les futurs usages », précise-t-elle.

Des collaborations avec des établissements scolaires sont envisagés. « On se rapproche d'écoles pour les sensibiliser et les former au réemploi à travers des projets de mobiliers expérimentaux. »

Un vaste chantier qui suscite déjà l’intérêt d’autres collectivités.