La recherche au sein de l'ANSES

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A Ploufragan, le laboratoire de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) accueille une dizaine de doctorants qui y réalisent leurs travaux de thèse.

Elle prépare sa thèse à Ploufragan

Noémie Gloanec est en troisième année de thèse à l’Anses. Cette Brestoise de 27 ans a été séduite par le sujet proposé et la qualité du laboratoire de recherche.
Quel est le sujet de votre thèse ?

Le sujet de ma thèse, c’est : « Recherche des paramètres clés pour le développement d’une stratégie vaccinale contre Campylobacter chez le poulet de chair. » Campylobacter est une bactérie qui se loge dans les intestins des poulets. Si elle ne provoque aucune pathologie chez les volailles, ce n’est pas le cas chez l’homme. En effet, elle affecte chaque année quelque 220 000 personnes en Europe et provoque généralement de violentes gastroentérites. À ce jour, aucun vaccin n'existe sur le marché. Mon travail consiste alors à chercher ce qui se passe dans les intestins du poulet après vaccination au niveau du système immunitaire et du microbiote.

Pourquoi avoir choisi ce sujet ?

Ce sujet était proposé par l’Anses Ploufragan-Plouzané-Niort. J’ai candidaté et après un concours, j’ai été retenue. J’ai été séduite par la pluridisciplinarité de cette thèse. Elle touche l’immunologie, la vaccinologie et la microbiologie. La renommée et la qualité du laboratoire de l’Anses m’ont également convaincue. C’est une très bonne structure, avec du matériel perfectionné, de grands espaces et de super équipes disponibles, par exemple, pour me former à certaines techniques. En plus, je ne suis pas la seule doctorante. Nous sommes une petit dizaine et c’est agréable de pouvoir échanger sur notre travail.

Vous avez dû quitter Brest où vous avez suivi toutes vos études ( IUT, école d’ingénieur, master).

Ploufragan, c’est la Bretagne ! Je suis bretonne avant tout. J’aime à la fois la ville et la campagne. Quand je ne retourne pas à Brest le week-end pour voir ma famille et mes amis, j’ai tout ce qu’il faut ici : la mer, des chemins pour la randonnée et la course à pied, des équipements sportifs, des salles de cinéma et des commerces.

Vous avez terminé troisième au concours de la finale rennaise "Ma Thèse en 180 secondes", ce qui vous a valu une sélection pour la finale interrégionale. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce challenge ?

J’avais envie de partager le sujet de ma thèse, de le vulgariser our le rendre accessible au grand public, de donner envie à d’autres personnes de se lancer dans une thèse… C'était une très bonne expérience qui m'a permis de rencontrer d'autres doctorants et de découvrir d'autres sujets de recherche. Les vidéos des finales rennaise et interrégionale sont accesssibles en ligne.

Préparer une thèse, c’est un travail à part entière.

J’alterne entre expériences en laboratoire, statistiques, écriture de publications et de mon manuscrit… Je participe également à des conférences. Finalement faire de la recherche, c'est aussi un travail d'équipe. J'ai de la chance d'avoir un très bon soutien de mes encadrants, de mes équipes et de mes proches. Une thèse rendue possible par le financement de mon salaire par l’Anses (50%), Saint-Brieuc Armor Agglomération (25%) et le Département (25%).