L'Agglo participe à la lutte contre la précarité alimentaire

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Des distributions alimentaires sont organisées pour les étudiants, apprenants, alternants… près d’établissements d’enseignement.

« Environ 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim et sont contraints de sauter près de quatre repas par semaine en moyenne.  » C'est ce que révèle la consultation étudiante "Bouge ton CROUS" (2024) de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE). Elle indique également que « près de 49% des étudiants interrogés n’ont pas les moyens d’acheter des fruits et légumes frais chaque semaine. »

Forte de 6 300 jeunes en enseignement supérieur, l’Agglomération, comme ailleurs en France, est concernée par la précarité alimentaire des étudiants. Elle s’est saisie de cette problématique à travers son service Innovation, jeunesse et vie étudiante et son Projet alimentaire  territorial.

Sur notre territoire, la précarité touche essentiellement les étudiants boursiers, mais aussi étrangers et ultramarins, les alternants, les apprenants et les élèves de BTS qui n’ont pas accès au CROUS et au repas du restaurant universitaire à 1€ pour des raisons d’éloignement géographique. Une enquête d’Askoria, école de travail social briochinne, révèle que 90 de ses apprenants (sur environ 400) ne peuvent pas manger correctement tous les jours.

Si des dispositifs existent et des initiatives sont menées dans l’agglo, elles ne sont pas toujours visibles. Les situations diffèrent selon les sites. « Et pour certaines personnes, il est difficile de demander de l’aide », constate Marie de Bizien, chargée de mission Innovation jeunesse et vie étudiante.

Pour identifier et coordonner les initiatives et imaginer de nouvelles actions, l’Agglo a réuni à plusieurs reprises les représentants du Campus Mazier, d’Askoria, du Crous, de la Région, des associations étudiantes ainsi que les acteurs locaux de la lutte contre la précarité alimentaire. Elle contribue également financièrement à la distribution de paniers alimentaires.

Après échanges et analyses des besoins, Coasalim 22 – réseau qui regroupe la Banque alimentaire, le Secours populaire et la Croix rouge – assure une distribution tous les jeudis, de 16h45 à 18h45, en alternance à l’ouest et l’est de Saint-Brieuc : à Askoria et au campus Mazier. Les Restos du cœur, eux, sont présents le mercredi, de 17h à 19h, rue du Dr Lamaze (est) et le mardi, de 16h45 à 18h45, rue de Penthièvre (ouest).

Ces distributions s’adressent en particulier aux étudiants, alternants et apprenants au sein des campus ou dans des lieux neutres, mais assez proches des établissements d’enseignement. Celle réalisée rue du Dr Lamaze existe depuis 2019 et touche une soixantaine de personnes dont des travailleurs précaires.

La première distribution est inconditionnelle et permet d’établir un lien. « On calcule ensuite le reste à vivre des personnes pour déterminer leurs futurs "paniers", explique Thérèse Jousseaume de la Banque alimentaire. Notre objectif avec Coasalim 22 est notamment de mutualiser les dossiers des bénéficiaires pour leur éviter trop démarches. »


D’autres initiatives :

  • Tous les mois, le Service santé des étudiants (SSE) distribue des cartes alimentaires d’un montant de 50€.
  • Une armoire solidaire est ouverte au sein de l’IFPS.
  • L’école de commerce ITC a lancé en octobre 2024 son pop-up shop (première distribution alimentaire avec la Banque alimentaire et vide-dressing).
  • L’Agoraé, épicerie sociale et solidaire tenue par la Fédération des associations de Haute-Bretagne (la FAHB), est située au Ty-Maz, au cœur du Campus Mazier. Elle est approvisionnée par la Banque alimentaire, des dons, des commerces et l’université de Rennes 2. Il est possible de s’inscrire à l’Agoraé sur le site internet de la FAGE. Elle est ouverte le mardi de 15h30 à 18h et le vendredi de 12h à 14h30.