Les eaux de pluie se gèrent à la parcelle

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Pour tout nouveau projet de construction, il n'y a plus de raccordement au réseau d'eau pluviale. Des aménagements simples permettent d'infiltrer l'eau naturellement et rapidement. C'est plus économique et plus écologique!

Désormais, les entreprises qui ont des projets de construction ou d’extension de bâtiments doivent respecter la gestion intégrée des eaux pluviales (GIEP) à la parcelle. « Nous anticipons les futures obligations du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) », explique Frédéric Levé, chargé d’animation de la GIEP à l’Agglo.

Ainsi, les raccordements au réseau d’eaux pluviales ne sont plus assurés lors de nouveaux projets. La création de bassins de rétention n’est plus autorisée. Plusieurs aménagements les remplacent efficacement et permettent d’absorber des pluies centennales. Il suffit que l’équivalent de 10 à 20 % de la surface du bâtiment soit aménagé à proximité pour permettre une bonne infiltration. Exemple : si mon futur bâtiment fait 1 000 m², je dois réserver 100 à 200 m² pour créer une zone  d’infiltration. Idéalement, il s’agit d’espaces végétalisés. On parle alors d’espaces verts creux d’environ 30 cm de profondeur. Il est également possible d’utiliser des enrobés et bétons poreux pour les cheminements, les stationnements ou encore les voiries. Ils permettent une absorption instantanée de l’eau.

« Contrairement aux idées reçues, il n’existe quasiment pas de terrain qui n’infiltre pas sur le territoire de l’agglomération, assure Frédéric Levé. Des mesures de perméabilité peuvent être réalisées pour déterminer les aménagements nécessaires. Dans tous les cas, il y a toujours une solution d’infiltration. Un sol riche en matière organique est une véritable éponge, il faut donc l’utiliser! »

Vrai avantage de l’ensemble de ces aménagements pour les porteurs de projets : ils sont 15 à 20 % moins onéreux que les raccordements traditionnels au réseau. L’Agence de l’eau accorde même des subventions quand le projet permet de déconnecter la surface du réseau public.

La gestion intégrée des eaux pluviales est surtout plus écologique. Elle permet de :

  • recharger les nappes phréatiques et de limiter les effets des sécheresses, de plus en plus fréquentes.
  • lutter contre les inondations et les débordements des réseaux unitaires.
  • s’adapter au changement climatique en créant des îlots de fraîcheur.
  • favoriser la biodiversité grâce aux espaces verts créés.
  • réduire la pollution en limitant le ruissellement des eaux de pluies (plus elles ruissellent, plus elles se chargent en polluants).


Le guide pratique de la GIEP.
Frédéric Levé, chargé d’animation de la politique de gestion intégrée des eaux pluviales : 02 96 77 62 13 - frederic.leve@sbaa.fr