"J'ai l'impression d'être utile"

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Camille, 23 ans, est rippeuse. Elle raconte pourquoi elle aime son métier.

« Je suis rippeuse à l’Agglo depuis 2018, raconte Camille Giffard, 23 ans. J’ai démarré tout juste après mon bac par un CDD d’un mois. J’ai tout de suite accroché. J’aime le côté physique de ce métier: on bouge, on ne s’arrête jamais… J’ai l’impression d’être utile et, même, de faire du social. Pour certains habitants, nous sommes souvent, avec le facteur, les seules personnes qu’ils voient dans la journée. Alors, je prends parfois le temps d’échanger quelques mot. »

« Je suis fière de mon métier, poursuit la jeune femme. Évoluer dans un milieu très masculin, ne m’a pas du tout fait peur. Je craignais, en revanche, de ne pas être capable d’exercer ce travail… Nous ne sommes que trois femmes sur une centaine de rippeurs! Ça aussi, ça me rend fière. »

« Le métier a bien sûr quelques contraintes, concède Camille Giffard. Les horaires décalés –soit de 4h30 à 11h30, soit de 11h30 à 18h30– cassent le rythme surtout que je change toutes les semaines. La météo, qui reste imprévisible, peut aussi être pénible. Il n’y a pas seulement la pluie et le froid, il y a aussi la canicule qui rend chaque mouvement éprouvant. La meilleure saison, c’est le printemps! »

De la période du Covid, la rippeuse garde un souvenir étrange, entre fierté et gêne. « Pendant deux ans, nous sommes passés d’invisibles à stars. On nous mettait au même niveau que des médecins ou des infirmiers, alors qu’on ne faisait que notre travail. »