Cette jeune doctorante a fait toutes ses études à Saint-Brieuc
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Léa Dutertre a démarré son doctorat, en novembre, à l’Institut d’électronique et des technologies du numérique (IETR)(1) sur le site de l’IUT de Saint-Brieuc, composante de l’Université de Rennes. « J’étais prête à m’installer dans une grande ville, mais des enseignants-chercheurs de DUT(2), qui savaient que je cherchais une thèse, m’ont proposé un sujet de recherche (en partenariat avec un industriel) qui m’a vraiment plu: développer de nouveaux matériaux en couche mince pour des applications en électronique et en hyperfréquences. » En plus de l’intérêt du sujet, la jeune femme apprécie finalement de travailler dans une ville à taille humaine où le coût de la vie est abordable. « Et il y a la mer, les amis... », poursuit-elle en souriant.
Si Léa n’a pas quitté Saint-Brieuc, c’est presque malgré elle. « J’ai eu mon bac S au lycée Rabelais. J’étais acceptée en classe préparatoire aux grandes écoles d’ingénieur à Rabelais, mais j’ai préféré aller en Science et génie des matériaux à l’IUT de Saint-Brieuc. J’avais envie d’un enseignement concret, technologique... »
Au bout de deux ans, une fois son DUT en poche, Léa est acceptée sur dossier dans plusieurs écoles d’ingénieur. « J’ai choisi l’école supérieure d’ingénieurs de Rennes (ESIR) en apprentissage. » Un choix qui s’explique de nouveau par son besoin d’être confrontée à la réalité de son futur métier. La première année se déroule à Rennes, les deux suivantes à Saint-Brieuc, dans les locaux de l’IUT. « J’étais un mois à l’école et l’autre en entreprise, à Paris. »
Au sein de l’entreprise, dans laquelle Léa est apprentie pendant trois ans, elle fait partie du centre de recherche et de développement. « Je travaillais sur le développement de compositions de verres dans l’objectif de les renforcer chimiquement », indique-t-elle.
Ces trois années confirment son ambition d’exercer dans un centre de recherche. « Or pour en intégrer un, avoir un doctorat est un plus », explique Léa.
C’est ainsi qu’elle se retrouve de nouveau à l’IUT de Saint-Brieuc. Elle intègre l’équipe FunMat(3) de l’IETR composée de six enseignants-chercheurs et de dix doctorants. « Je travaille avec les mêmes moyens qu’en entreprise. Le laboratoire dispose de tous les équipements nécessaires et des dernières technologies. C’est vraiment très agréable. » Seule différence : elle encadre des étudiants de BUT(2) en travaux pratiques. « C’est sympa. Les étudiants apprécient de bénéficier de mes retours d’expérience. »
(1) L’Université de Rennes est une des tutelles de l’IETR.
(2) Diplôme universitaire de technologie (2 ans), désormais Bachelor universitaire de technologie (3 ans).
(3) Functional Materials.