Des pesées pour évaluer et réduire le gaspillage alimentaire

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Dans le cadre de son Projet alimentaire territorial (PAT), l’Agglo accompagne la restauration collective, notamment les cantines scolaires, dans cette démarche impulsée par la loi EGalim.

À l’école Jean Ferrat, à Plérin, les enfants ont déjà pris de bonnes habitudes. Après chaque plat, ils se lèvent tranquillement mettre leurs déchets alimentaires dans le bon récipient. Un petit sceau pour le poisson ou la viande, un autre pour l’accompagnement, un bac pour les restes de pain… Tout est bien indiqué et les élèves sont orientés par des adultes au besoin.

« L’objectif de ce tri est de quantifier finement les déchets par nature, explique Arlette Mahé, adjointe au responsable de la cuisine centrale de Plérin. Cela nous permet d’adapter les quantités à préparer pour les fois prochaines. » Il ne s’agit pas, en effet, de ne proposer aux enfants que ce qu’ils adorent ! « Il est important de diversifier l’alimentation et de laisser un peu de place à la découverte. »

Premier constat : les légumes d’accompagnement, sauf les brocolis, sont la principale source de déchets. « En général, les enfants n’aiment pas les mélanges de légumes, ils préfèrent bien identifier ce qu’ils mangent », assure Christel Sarazin, référente restauration scolaire à l’école Jean Ferrat.

Dans cette cantine, la quantité de déchets alimentaires est de 9g par enfant et par repas. Un excellent résultat ! La moyenne nationale est de 120g. Cette réussite s’explique par un travail réalisé en amont. « Nous essayons de préparer les justes quantités et les enfants sont incités à ne prendre que ce qu’ils sont sûrs de manger, explique Christel Sarazin. Mais ils peuvent évidemment se resservir s’ils ont encore faim! »

Bien avancée sur les pesées et la réduction du gaspillage alimentaire, la cantine travaille désormais sur la gestion et la valorisation des déchets. « La plupart des restes sont déposés dans le composteur installé près de la cantine, explique la jeune femme. Et le compost est utilisé comme terreau par les animateurs de l’école. »

« Des économies pour acheter des denrées alimentaires de qualité »

Comme Plérin, treize autres communes sont engagées, via leurs agents et/ou élus de restauration collective, dans la démarche d’anti-gaspillage alimentaire lancée par l’Agglomération dans le cadre de son Projet alimentaire territorial (PAT). « Notre groupe de travail est animé par Labocéa qui donne des outils adaptés aux structures afin qu’elles mènent elles-mêmes leur diagnostic, explique Marlène Boësard, chargée de mission PAT à l’Agglo. Des solutions pour réduire les déchets sont bien sûr proposées. »

« L’objectif est de regarder attentivement ce que nous avons besoin de produire pour répondre à notre consommation réelle, indique Pascal Prido, vice-président chargé de l’agriculture et de la transition alimentaire. La démarche permet généralement de réaliser des économies qui pourront servir à améliorer les approvisionnements en faveur de denrées alimentaires de qualité. » Pour cela, l’Agglo a mis en place, il y a plus de 10 ans, un groupement d’achat bio et en circuit-court pour les cantines. 19 communes font partie de ce groupement !

L’accompagnement de l’Agglo permet aux communes de respecter un des engagements de la loi EGalim et de réduire leurs factures de collecte des déchets dans la perspective de la mise en place de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères incitative.